Photo: Christine Schmittroth pose le 21 juin dernier devant sa maison close où flotte un ancien drapeau du Reichtag.
Une maison close de Halle qui avait hissé sur son toit un ancien drapeau du Parlement allemand pour attirer l'attention s'est résignée, face aux critiques, à le revendre via l'internet.
"Nous avons mis le drapeau en vente sur un site en ligne", a dit un employé de la maison close. "Même si les opinions positives étaient majoritaires, un certain nombre de gens se sont dits blessés par la présence d'un symbole national historique sur un bordel", a-t-il ajouté, en expliquant avoir reçu des appels téléphoniques anonymes de menace. Le drapeau, une relique du Reichstag, le bâtiment abritant la chambre des députés allemands, "aura tout de même flotté environ trois semaines chez nous", a-t-il précisé. En juin, la directrice de l'établissement, Christine Schmittroth, avait acquis aux enchères la pièce d'étoffe de 30 m2, aux couleurs nationales noire, rouge et or. Elle avait été la plus offrante avec 3.350 euros, et s'était félicitée ainsi de renflouer, même modestement, le budget déficitaire de l'Etat. Mais cette vente avait choqué une partie de la classe politique allemande, la très conservatrice Union chrétienne-sociale (CSU, bavarois) criant au scandale. Le nouveau prix de vente a été fixé à 2.000 euros. La moitié du produit de la vente sera versée à une association locale au profit d'enfants atteints du cancer.
Source: http://fr.news.yahoo.com/040708/202/3yinx.html, Jens Schlueter (AFP - jeudi 8 juillet 2004, 19h00)
